Willkommen in der Schweiz - Part II
Suite de notre périple touristique à travers les us et les mœurs de la Suisse :
Troisième étape : L’intégration. N’y songez même pas, vous resterez éternellement un étranger aux yeux de la population helvète. Comme ça, c’est réglé… à moins que… bon ok si vous avez un compte en banque avec tout plein de zéro derrière alors c’est peut être négociable… mais chut !
Quatrième étape : Les loisirs. La Suisse offre une multitude de loisirs divers et variés, mais loin de vous décrire les activités somme toutes assez banales proposé par la promiscuité des Alpes, je vais m’attacher à vous faire découvrir ces activités si propres à la Suisse, activités qui au premier abord peuvent paraître assez étranges mais qui soulèvent un réel engouement populaire ici. Premièrement, le cor des Alpes est peut être l’instrument le plus typique que les Alpes suisse puissent vous proposer… Une espèce de longue corne dans laquelle il faut souffler afin de faire assez de bruit que seul un suisse peut qualifier de « musique ». Vu la taille de l’instrument, il faut d’abord faire 15 années de musculation avant d’apprendre à en jouer et de pouvoir porter le dit cor à ses lèvres.
Deuxièmement, le combat de Reines. Sport on ne peut plus valaisan, nul part ailleurs vous trouverez pareil divertissement (fallait vraiment être valaisan pour inventer un tel divertissement…) Non ce ne sont pas deux têtes couronnées qui s’affrontent mais il s’agit bel et bien d’un combat… de vaches ! Les reines sont une race de vaches spéciales, élevées uniquement en Valais elles ont une faculté naturelle pour le combat… Bien sûr, nos amis suisses étant pacifiques le combat n’est pas une mise à mort mais plutôt un défi… Les deux vaches s’affrontent tête contre tête jusqu’à ce qu’une renonce et tourne les sabots. Pas de mise à mort donc, mais quelques bonnes égratignures et en prime des coups de cornes qui font des gros bobos ! Sachez pour l’anecdote, que la stupidité de cette compétition fait la fierté des plus fervents patriotes valaisans.
Cinquième étape : La gastronomie. Le moins que l’on puisse dire sur la cuisine helvète est que la diversité n’est pas sa principale qualité. Elle est à nonante pourcents à base de fromage, de fromage, de fromage et… de charcuterie ! Ainsi, je ne vous présente pas les célébrissimes raclette valaisanne et fondue suisse ! Tout d’abord, la fondue est l’ambassadrice de la Suisse à travers le monde. Plat uniquement à base de fromage et de pain (notez la complexité du plat…), les suisses n’auront aucun scrupules à vous en servir une, un midi de juillet sous une température de 30° (affirmation testée empiriquement par moi-même ^^).
En ce qui concerne la raclette, même si les français tentèrent de se l’approprier en la nommant raclette savoyarde, l’heure est venue pour moi de rétablir une cruelle vérité : la raclette est Suisse ! N’en déplaise aux puristes, c’est bien du versant Est des Alpes qu’on eut l’idée de fondre du fromage sur des pommes de terre et de la charcuterie (notez ici encore la complexité du plat…).
Mais ces mets internationalement connus dissimulent des plats qui forment le patrimoine gastronomique suisse (enfin si on peut parler de « gastronomie »…). Au premier lieu duquel se tient la « croûte ». Prenez une tranche de pain, imbibez de vin blanc (j’ai pas dit inondez de vin ! bande d’alcooliques…), recouvrez d’une tranche de jambon, de fromage (ça faisait longtemps qu’on avait pas parlé de fromage tiens…) et d’un œuf et hop, tout ça au four ! (ici encore, on peut relever l’extrême complexité du plat…). Et enfin, nous ne pouvions refermer cette page gastronomique sans parler des Rösti. Plat complexe s’il en est un, preuve ultime de la perfection et du caractère raffiné de la cuisine suisse, les rösti sont une galette de pommes de terre râpées qu’on fait revenir dans de la matière grasse… c’est tout ?!? hé bah oui… Mais bon, n’oubliez pas que vous êtes en Suisse, ce plat dont la réalisation demande tant de dextérité et de minutie vous sera donc facturé à un prix… salé !
Dernière étape : Les expressions. Nous l’avons vu, les Suisses ont parfois un phrasé déstabilisant… rajoutez-y l’accent et il est souvent bien difficile de se retenir d’exploser de rire. Je vous rassemble ici un petit concentré de perles, ainsi, vous serez préparé à la sémantique… reste toujours la terrible épreuve de l’accent !
Ramener une caisse = rentrer bourré chez soi
Ca fait droit chier la caque = c’est vraiment très ennuyeux
Quelque chose en cheni = en désordre
Fourre de disque = pochette de disque
Avoir la gratte = avoir des démangeaisons
Faire nô-nô = dormir
Sale œuf = grossier personnage
Propre comme un oignon = être très propre
Faire la potte = bouder
Repoutzé = tiré à 4 épingles
Faire la grande poutze = Nettoyer de fond en comble
Le foehn (prononcez feune) = le sèche-cheveux
Non vraiment, s’il est vrai que les voyages forment la jeunesse, alors j’en tirerai la conclusion suivante : la France ne vaut rien, mais rien ne vaut la France !
Fin...